Samedi et Dimanche 19 et 20 Juin 1999


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Céline en son écrin !


Star planétaire et francophone, Céline Dion a offert à deux reprises au public du Stade de France les deux plus beaux et émouvants des spectacles. Plus de 160.000 (87.180 + 75.723) spectateurs ont ainsi pu lors de ces deux soirées entendre et apprécier la voix désormais légendaire de la plus célèbre des québecoises. Celle-ci n’a pas feint à maintes reprises son émotion d’être simplement présente en plein milieu de la pelouse de l’écrin de Saint-Denis.

La configuration de l’enceinte du sacre des champions du Monde de Football était inédite. 88.000 spectateurs -le samedi 19 juin -, tous assis dans les tribunes et autour de la scène centrale en forme de coeur, constituaient en ces deux occasions le record d’affluence pour un événement au sein du vaisseau dyonisien.

Sous ce kiosque haut de 22 mètres surmonté de quatre immenses écrans Dany Brillant puis André-Philippe Gagnon se chargeaient de faire monter la pression en prologue du concert tant attendu. Puis à l’heure du crépuscule Céline, superbe sirène de blanc vêtue, surgissait du beau milieu des entrailles du stade pour entamer son tour.

Après les ambiances volcaniques qui avaient accompagné les shows des Stones et de Johnny Hallyday l’an passé succédait la douce émotion d’une voix d’ange. Un « Bonsoir Paris » donnait d’entrée le ton d’un répertoire spécialement francisé. Céline, sans fausse pudeur et comme pour se donner l’énergie nécessaire à son entreprise, adressait au public alors muet un « René va bien » en référence à son mari hospitalisé.


Elle reprend sans faiblir, pour le plus grand plaisir de ses fans les plus grands succès concoctés depuis ses débuts par Jean-Jacques Goldman - qui l’accompagne pour un morceau sur scène -, Luc Plamendon et même sa...maman auteur de sa première chanson (ces deux derniers sont présents dans le stade). La québécoise, sûre de son charme, séduit, envoûte le public familial, enchaîne par des paroles simples et justes, opère un duo virtuel avec Barbra Streisand, et se pare enfin d’une robe aux couleurs du maillot de l’équipe de France de Football. La foule succombe sous ces effets et par la grâce d’une voix cristalline distillée aux quatre coins de l’arène enluminée.

La star conclut avec le thème de « Titanic » sur la proue reconstituée du géant des mers.

Un ange est passé à Saint-Denis.

Philippe Verneaux.





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